Nous vivons dans la forêt. Notre jardin est très accidenté et très ombragé. Il ne se prête manifestement pas à l'installation d'un potager. Par ailleurs, j'ai de bonnes journées de travail, qui me tiennent loin de la maison de 7h à 19h, et pas mal de déplacements dans toute la France qui me volent aussi parfois mes soirées à la maison.
Pour autant, j'ai aussi plein d'atouts pour relever ce défi potager :
- les mercredis après-midi
- les samedis et les dimanches
- beaucoup de temps de cerveau disponible pour l'imaginer : en voiture, en train, ou encore en réunions interminables
- deux valeureux ouvriers potagers de 3 et 9 ans.
Comme à mon habitude, avant de lever le petit doigt pour saisir la moindre bêche, j'ai commencé par beaucoup imaginer mon potager. Et pour bien l'imaginer, je me suis beaucoup documentée : sur internet, à la bibliothèque, ou grâce aux excellents ouvrages que le Père Noël a mis dans mes souliers sous le sapin. J'ai découvert que des gens arrivaient à faire pousser des multitudes de légumes hors-sol : sur leur balcon, sur le toit de leur immeuble, voire même sur un rebord de fenêtre. J'ai découvert des systèmes d'irrigation ingénieux, simples et qui facilitent vraiment la vie. J'ai découvert que de petites surfaces cultivées et de faibles quantités de substrats, pouvaient suffire à constituer une récolte abondante.
Alors je me suis dit que je pouvais bien y arriver aussi et que la compilation de mes contraintes , de mon ambition potagère et de l'émulation que suscitait le Rêve de Potager d'Isabelle, allait faire le succès de mon entreprise.
Comme on ne réussit jamais rien seul, j'ai pris le meilleur associé possible sur la place : Pierre, 9 ans, plutôt sélectif dans son amour pour les légumes, relève le défi avec moi. En bons associés, nous avons âprement discuté les légumes que nous souhaitions mettre dans notre potager : le compromis n'a pas été simple à trouver mais nous y sommes parvenus !
Notre potager s'articule en 5 jardins, qui tiennent compte des différents besoins en eau et en ensoleillement des végétaux, ainsi que des différentes familles de ceux-ci :
- Le jardin de pleine terre est le plus simple et se compose de quelques pieds de fraisiers ( Fragaria Vesca "Rotbluhend" achetés aux Jardins du Morvan) installés dès octobre dans un espace libre d'une large bordure ensoleillée, et d'un pied de rhubarbe qui sera installé au printemps dans un endroit dégagé.
- Le jardin aromatique septentrional : persil, coriandre, aneth, ciboulette et menthe prendront place dans de grands pots enterrés, à proximité de la cuisine et accessibles sans avoir besoin d'enfiler des bottes.
- Le jardin aromatique méridional va prendre place dans un grand baquet en bois d'environ 80cm de diamètre et 40cm de haut. Il sera posé sur la terrasse de la cuisine, là où le soleil n'est caché par la ramure des arbres qu'en fin d'après-midi. On y trouvera du thym, du romarin, du thym citron et du laurier sauce. Là aussi, il sera facilement accessible à tout instant.
- Le jardin en bacs textile : 5 bacs textile (achetés sur le plus grand supermarché mondial du net pour une somme très raisonnable (25€ frais de port compris)) accueilleront plusieurs variétés : fèves, laitues, puis tomates, mesclun, et enfin carottes et brocolis. Les 5 bacs seront posés sur la pelouse, non loin de la terrasse et de son point d'eau, dans un endroit bien ensoleillé.
- Et enfin, le jardin potager en bacs à mèche va permettre de cultiver poivrons, piments, cornichons, courges, pois mange-tout, haricots verts, chou fleur et chou rouge.
J'ai découvert ce procédé dans le livre de Yohan Hubert : Cultiver ses légumes hors-sol. Pour les fabriquer, nous allons utiliser de grands seaux récupérés à la cantine de mon travail (sous le regard à la fois amusé, inquiet et désolé de mes collègues...). Je vous expliquerai cela prochainement en détail!
Notre défi potager peut trouver sa place dans presque tous les jardins, même sur un grand balcon si l'on enlève la rhubarbe, pour peu qu'il ne soit pas exposé plein nord. Il a l'avantage de s'éparpiller dans le paysage , de se faire oublier en se disposant par petites touches dans le jardin. Nous sommes en janvier : n'ayez pas peur ! fourbissez bêches et binettes et tenez vous prêts ! Le défi potager, c'est maintenant !
Le Défi Potager :
Le défi Potager #1 : lancement du défi, voici le plan de bataille
Le défi Potager #2 : le jardin en bacs textile et les premiers semis
Le défi Potager #3 : des nouvelles de nos semis
Le défi Potager #4 : rempotage des plants de courge, de menthe et d'impatiens
Le défi Potager #5 : les semences engagées de Kokopelli
Le défi Potager #6 : comment faire pousser des légumes hors sol
Le défi Potager #7 : mois d'avril, l'accélération
Le Défi Potager #8 : les promesses du mois de mai et les premières récoltes
Oulala, la pression !!
RépondreSupprimerIl a l'air absolument génial votre potager!
je suis assez admirative
RépondreSupprimerj'ai envie de me lancer aussi
je dois d'abord me documenter un peu plus
merci pour le partage